Parfois la déroute [2025]
39 photographies
Réalisé dans le cadre d’une résidence à l’Université de Montpellier, financée par la Contribution Vie Étudiante et de Campus, avec le soutien financier de la DRAC Occitanie.
Réalisé dans le cadre d’une résidence à l’Université de Montpellier, financée par la Contribution Vie Étudiante et de Campus, avec le soutien financier de la DRAC Occitanie.
[FR] Il vaut mieux tenter quelque chose plutôt que de ne rien faire. C’est la piste que j’explore dans ce nouveau travail, développé lors d’une résidence à l’Université de Montpellier.
Il s’agit d’essayer de sortir de cette situation de torpeur, lorsque le monde s’emplit de tant de violence et que nos actes semblent vains. Dans ce désespoir assumé, je choisis d’agir seul, absurdement seul, mais d’agir quand même.
Céder à la tentation de se sauver, déserter le monde et ses innombrables défis.
Embrassant la notion d’escapism dans un sens quasi littéral, soit la tendance à s’échapper du monde réel pour la sécurité d’un monde imaginaire, ce travail donne corps à ces tentatives de trouver un échappatoire, lorsque tout semble s’effondrer.
Le scaphandre spatial agit ici comme une nouvelle peau protectrice, une capsule d’urgence offrant l’espace d’un instant la possibilité de se projeter ailleurs. Dans ce travail de DIY science-fictionnel aux accents survivalistes, je m’approprie les recherches techniques et historiques pour affronter le vide spatial, à la fois refuge fantasmé et milieu hostile à l’être humain.
Après un temps de recherche méticuleux et la collecte des matériaux nécessaires, je me suis lancé dans cette performance au long cours dans le but de confectionner ma dernière enveloppe. La série Parfois la déroute retrace les différentes étapes de cette tentative illusoire.
[EN] It is better to try something than nothing. This is the path I am exploring in this new work, developed during a residency at the Montpellier Faculty.
It is about trying to break out of this state of torpor, when the world is filled with so much violence and our actions seem futile. In this accepted despair, I choose to act alone, absurdly alone, but to act nonetheless.
Giving in to the temptation to save oneself, to desert the world and its countless challenges.
Embracing the notion of escapism in an almost literal sense, as the tendency to escape from the real world to the safety of an imaginary world, this work gives substance to these attempts to find an escape when everything seems to be falling apart.
The spacesuit acts here as a new protective skin, an emergency capsule offering, for a moment, the possibility of projecting oneself elsewhere. In this DIY science fiction work with survivalist overtones, I appropriate technical and historical research to confront the vacuum of space, both a fantasized refuge and a hostile environment for human beings.
After meticulous research and gathering the necessary materials, I embarked on this long- term performance with the aim of crafting my final envelope. The series Parfois la déroute (Sometimes, disarray) retraces the different stages of this illusory attempt.